J’aimerais  qu’ils et elles comprennent que les prostitué sont  autre chose qu’une masse informe et clandestine de migrantes envahisseuses, transmetteuses de maladies, et échappant au fisc. Elles sons des êtres humains.

Les gens  devraient savoir que la plupart d’entre elles paient déjà des impôts, qu’elle sons souvent les meilleures actrices de prévention, et les mieux placées pour lutter contre la traite des êtres humains encore et toujours confondue avec l’immigration.

La question des maisons closes est complexe. Pour beaucoup de prostitué(e)s, c’est peut-être la possibilité de travailler en “famille”, avec des ami(e)s, dans le confort et la sécurité.

 En Suisse, par exemple, de nombreux établissements fonctionnent sans travail forcé, sans violence: chaque prostituée loue sa chambre, payant un forfait au mois qui peut représenter entre 50 et 20% de leur revenu, selon qu’il/elle reçoit 2 ou 10 clients par jour. Les prostituées sont déclarées et la police vient régulièrement vérifier qu'elles vont bien. Mais toutes les maisons closes ne sont pas des hâvres de paix.

Dans une société idéale, il est certain que la prostitution ne devrait pas exister. Mais voilà. Il y a des personnes qui préfèrent se prostituer que travailler dans un supermarché. Il y en a d'autres qui préfèrent fréquenter des prostituées plutôt que de se soumettre au diktat de l’amour conjugal.

Pour toutes ces raisons (et bien d’autres), il est presque impossible d’abolir la prostitution. Elle existera toujours.

Comment faire pour limiter les dégâts?

Il faudrait faire évoluer leur statut juridique?

Interdire l'achat de services sexuels?

Les Travailleuses du sexe Réalisé par Jean-Michel Carré, ce documentaire –diffusé sur Arte en 2009- est maintenant projeté au cinéma, accompagné de débats-rencontres à travers toute la France dans le but d’alerter l’opinion

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